Bienvenue à l'association des CROQUEURS DE POMMES CENTRE VOSGES.
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Problématique
Constat
Nous percevons chaque jour la lente disparition des vergers et des haies sauvages. Les conséquences sont sensibles :
* disparition de variétés de fruits locales
* appauvrissement (uniformisation) de la biodiversité, des écosystèmes, des paysages
Causes
Elles sont nombreuses et parfois liées, citons ainsi :
* Évolutions des métiers liés à la terre (mouvement amorcé à l'entre-deux guerres) : nécessité de plus grandes surfaces pour assurer le revenu des exploitants, matériel plus puissant, disponibilité des engrais, regroupement d'exploitations
* Vision "utilitaire" de la nature, comme outil de production ; dans ce cas, tout ce qui nuit à la production peut être éliminé (haies, vergers, arbres isolés, chemin creux, ruisseaux...)
* Désertification des campagnes dûe au paupérisme, au baby-boom, vers 1940-1960
* Rupture du lien à la terre, rupture dans la transmission héréditaire des valeurs (respect de la nature, comment produire soi-même, comment se nourrir/cuisiner)
* Modification des modes de production des fruits et légumes (cultures intensives) et de distribution, avec gains de temps, d'argent et de fatigue pour le foyer
* Terres revendues ou louées aux exploitants agricoles, suite à héritages ou remembrements : concentration des surfaces et uniformisation des cultures
* Remembrements mal menés, qui suppriment les enclaves pouvant accueillir des vergers, ou qui suppriment les vergers lors d'échanges de lots (on a vu d'anciens propriétaires couper leurs arbres afin que les nouveaux n'en profitent pas)
* Suppression des arbres accidentogènes le long des routes, initialement plantés pour apporter de l'ombre et des fruits (via une sorte de vente aux enchères)
* Pression immobilière à proximité des villages, où se trouvent souvent la ceinture de vergers et jardins (le meix)
* Appauvrissement de l'offre des pépiniéristes : pas plus de 10 variétés de pommes au catalogue, et bien souvent les mêmes chez tous les pépiniéristes, directement liée à la demande d'un consommateur mal informé
* Moindre consommation d'alcool, luttes contre l'alcoolisme, problème de l'alcool au volant, disparition des droits de distillation en 2007
Difficulté
Si, dans les domaines de l'aménagement paysager ou des haies sauvages, il semble qu'un peu de volonté collective permette d'espérer le retour à un certain niveau de qualité (cf. primes à la plantation des haies), il ne peut en être de même pour les variétés de fruit locales. En effet, une fois celles-ci disparues, il est impossible de les réintroduire, par définition. La matière est bien un "patrimoine vivant et menacé". Déjà, sur le territoire français, certaines variétés dûment identifiées il y a 100 ans sont devenues introuvables. Tout est donc à craindre au niveau local, où des variétés n'ont tout simplement jamais été recensées.
Petit aparté sur la vigne
Depuis le 4è siècle, chacun faisait son vin à partir de ses vignes. Partout où un sol calcaire et bien exposé le permettait, on trouvait des coteaux de vignes. Plantées à l'origine "en foule" et relevées ça et là par quelques piquets, elles s'arrangèrent plus tard "en ligne" pour faciliter les traitements.
Richesse et renommée de la Lorraine, on a compté jusqu'à 46000 Ha de vignes, soit autant que les superficies actuelles des vignobles champenois et alsaciens. Dans les Vosges en 1968, environ 5000 Ha se répartisaient autour de Rambervillers, Mirecourt, Vittel et Châtillon sur Saône. Le chiffre est aujourd'hui descendu à 40Ha, avec un rendement moyen de 50 Hl/Ha.
L'inexorable déclin de la vigne s'explique par plusieurs facteurs : arrivée de maladies américaines dès la fin du 19è : phylloxéra, mildiou et oïdium, qui décimèrent les ceps puis obligèrent à acheter des plants greffés (auparavant simplement multipliés par marcottage), à palisser les rangs pour traiter, traiter... autant d'investissements incompatibles avec les moyens financiers et les habitudes de facilité. On peut ajouter à ces causes : le manque d'entretien lorsque les hommes sont au front, le terrible février 1956 où, pendant trois semaines, la température n'est pas remontée au dessus de -30°C, la concurrence des vins du midi... Les surfaces importantes dégagées par l'arrachage ou l'abandon des coteaux furent alors reconverties en vergers, essentiellement de mirabelles.
Toute la France est aujourd'hui plantée de vignes greffées et traitées. Toute ? Non ! Le département des Vosges est le dernier à entretenir des vignes issues des recherches du début 20è : à partir de croisements de raisins aux qualités remarquables, on a sélectionné des "hybrides" résistants aux maladies américaines. Citons, parmi les milliers d'obtentions, la famille des KUHLMANN, celle des OBERLIN, avec les LÉON MILLOT, MARÉCHAL FOCH, MARÉCHAL JOFFRE, TRIOMPHE D'ALSACE, BACO, GAILLARD ou, hybride plus récent, le SEYVE-VILLARD blanc ! Lire à ce sujet l'ouvrage "Les raisins de la galère" de Jean-Marie CONRAUD, à 54280 Seichamps, 1993, ISBN 2-9507634-0-5.
C'est grâce à cela que, sans autres soins que la taille, de nombreux particuliers continuent à entretenir leurs vignes un peu partout. On en recense vers Savigny, Charmes, Estrennes, Circourt, Derbamont, Dompaire, Rancourt, Domjulien, Parey sous Monfort, Mandre sur Vair, Châtillon sur Saône... À La Neuveville sous Montfort, il existe depuis les années 1990 la coopérative des "Producteurs Réunis des Coteaux du Montfort" commercialisant les "VIN BLEU" et "VIN ROUGE FRUITÉ" à partir de Léon Millot et d'Oberlin. Des confréries rappellent même le faste passé : Confrérie Vigneronne de Courcelles-les-Vignes, Confrérie des Vignerons du Pays de Charmes...
Ainsi, comme les vergers, les 40 derniers hectares vosgiens de coteaux méritent notre attention, car ils font partie d'un même patrimoine liant l'homme à la terre.
Sources : Maison Lorraine de Polyculture ; INRA (Rachel Jacopin, Marc Benoît); exposition "de la vigne au vin" à Mirecourt 2007 ; conférences de Gilles Laporte et Laurent Boulanger. Voir aussi http://visit-lorraine.com/vins/index.html.
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Projets
Par ordre d'importance ou d'urgence :
* Sauvegarder les variétés locales (pommes, poires, cerises, prunes…)
o Description tout au long de l'année des variétés à identifier (l'arbre, la floraison, le fruit, ses usages)
o Collecte des noms anciens et des descriptions, constitution d'une base de données vosgienne
o Identification : 1)comme fruit déjà décrit, ou 2)comme fruit endémique et redécouvert
o Diffusion par greffage de ces variétés rares, à des particuliers ou des structures pérennes
* Favoriser la plantation de vergers familiaux (culture extensive) avec des variétés locales
* Favoriser l'implantation de haies libres
* Participer à l'éducation à l'environnement de la population, pour inscrire la démarche dans la durée et dans une dynamique citoyenne
* Créer un dynamique autour du fruit, inexplicablement absente dans le département : producteurs familiaux, ateliers de fabrication de jus, fêtes annuelles...
Moyens
Communication
* Presse journalière : rend compte de nos actions, peut participer à des actions ciblées (appel à l'observation des floraisons, à la collecte de fruits pour un événement particulier). Différents types d'articles : par commune, par bassin, ou départemental. Est Républicain et Liberté de l'Est.
* Publications hebdomadaires : le Paysan Vosgien, les Annonces des Hautes Vosges, l'Abeille, Flash88, Top Est, Banco
* Publication bimensuelle : Top88
* Publications mensuelles : bulletins municipaux, Le Malin Vosgien
* Publications bimestrielles : L'Écho des 3 Provinces
* Publications trimestrielles : Vivre les Vosges Ensemble (Conseil Général)
* Bulletins d'informations des mairies et communautés de communes
* Dépôt/affichage de prospectus dans des lieux ciblés : mairies, boulangeries, magasins bio…
* Les télévision et radios locales : peu d'impact car diffusion confidentielle
* Site internet
Actions publiques
* Démonstration de tailles et greffes au printemps et fin d'été
* Participation à des comices agricoles, à des fêtes de l'environnement, à des forums
* Organisation de la fête de la pomme / fête des vergers
* Membre permanent de la plate-forme départementale d'Éducation à l'Environnement et au Développement Durable, pilotée par le Conseil Général et l'Inspection Académique
Actions internes à l'association
* Bourse aux greffons de variétés locales
* Séance de pomologie
* Échanges sur les thèmes de la transformation des fruits : pâtisseries, liqueurs…
* Recherche d'un fonctionnement collégial et convivial : le fruit rassemble et réjouit
Moyens à développer
* Informer les élus et de leurs administrés à
o création verger communal
o dégagement de surfaces pour créer des vergers
o sensibilisation des exploitants agricoles à la réintroduction des haies, et à la plantation de vergers dans leurs prés (ou en limite)
* Constitution d'une petite pépinière de variétés locales, afin de répondre à des besoins urgents
* Constitution d'un fond de roulement de portes-greffe, pour des sauvetages d'arbres menacés
* Enquêtes auprès des personnes agées
Résultats
Réalisé
* Lors de la bourse aux greffons 2007 : 74 pommes, 17 poires, 7 prunes et 12 cerises proposés (récoltés auprès des adhérents, mais pas tous d'origine locale)
* Lors des expositions de fruits : plus de 300 photographies rendent compte des expositions de fruits tenues dans le département, disponibles sur ce site
* Finalisation de la fiche de description de la pomme (33 caratères), puis large publicité par presse journalière en avril puis octobre 2007
À réaliser
* Suivi des indicateurs : nombre d'adhérents, d'actions publiques, de personnes présentes aux démonstrations, d'articles de presse, de porte-greffe achetés
* Évaluation du degré de prise de conscience collective sur les différents sujets précisés dans le constat
* Évaluation du degré de connaissance de l'association par le grand public, les élus, les professionnels (ouï dire, sympathie, adhésion, investissement)
Évolution et objectifs à poursuivre
* Continuer à sensibiliser
* Préparer des actions spécifiques envers les maires et élus de cantons
* Associer les écoles
* Préparer des actions spécifiques envers les exploitants agricoles et la Chambre d'Agriculture pour demander une relation gagnant-gagnant : un verger peut tout à fait trouver sa place dans une pâture sans l'altérer, une haie jouer son rôle de brise-vent, ou simplement suivre les limites de parc et les rives des ruisseaux
L'association des Croqueurs de Pommes Centre-Vosges
Adhérez c'est pratique ! Les adhérent bénéficient de nombreux services :
* chaque trimestre, le bulletin de liaison. C'est un bulletin édité par l'association nationale, sise à Belfort. On y trouve l'actualité des sections, des annonces des adhérents, des leçons d'arboriculture... mais aussi des recherches historiques ou encore des recettes.
* les conseils précieux de ses copains adhérents. Les séances de formation ainsi que les diverses manifestations organisées sont les lieux idéaux pour les échanges de toutes sortes : tailles, astuces, recettes...
* la commande groupée de porte-greffe : la commande s'effectue en décembre, pour une livraison en janvier-février. Les porte-greffes proposés : pomme, poire, prune, cerisier, pour la formation d'arbres haute-tige (francs, bittenfelder, merisier, myrobolan), d'arbres demi-tige (M106, sainte lucie, cognassier d'Anger) ou encore basse-tige (M9).
* la bourse aux greffons de variétés locales et/ou anciennes, qui se tient en février. Chacun apporte ses bottes de greffons de variétés identifiées, et se sert dans celles des copains.
* la boutique des accessoires qu'il est difficile de trouver dans le commerce. Ainsi nous vendons des élastiques à greffer, des étiquettes à graver en aluminium ou en plastique, du mastic à greffer détaillé en pots de 300 grammes (lac balsam), du lugol (réactif à l'amidon destinés à visualiser le degré de maturité des pommes)...
* les ouvrages spécialisés : L'association nationale, outre son bulletin de liaison, publie des recueils destinés à la formation du public. Généralement peu coûteux, ces ouvrages expliquent la taille, la greffe, les maladies et ravageurs, la pomologie, les recettes. Des photos de fruits en couleurs, avec description littérale, sont également proposées au format A5 ; à ce jour 476 fruits ont été décrits par les différentes sections. Vous trouverez également le Verger Familial, tel que proposé à la page des leçons.
ADHÉRER
Tarif de l'année civile : 25,00 €
Quelle que soit la date de votre adhésion dans l'année, vous recevrez tous les bulletins édités depuis janvier
Tarif du dernier trimestre de l'année civile en cours, plus l'année civile suivante : 29,00 €
Pour adhérer, envoyer un chèque au siège en précisant :
nom, prénom, adresse postale, adresse internet, téléphone, année de naissance et profession.